Témoignage

S. New York

Pendant des années, j'étais comme une femme morte-vivante, entre espoir et désespoir, chaque jour, chaque nuit. Seule une femme agouna qui vit l'enfer d'un mariage inexistant peut comprendre ce sentiment terrible d'avoir perdu le droit à choisir, à diriger sa vie. J'avais trente ans lorsque mon mari est parti après des années de violence. Après l'euphorie de vivre sans crainte d'être violentée, frappée, violée, j'ai rapidement compris que je devais confronter une nouvelle épreuve tout aussi douloureuse. Convoquées par tous les Beit Din possible de Brooklyn, mon mari a clairement dit : "Je ne lui donnerais jamais le gett. Sa liberté, elle ne la retrouvera que dans sa tombe". Cinq ans où j'ai vécu dans l'ombre, dans une obscurité opaque, perdant même la capacité de me battre. Un jour, une amie m'a mis en contact avec une toénet rabbanit en Israël. Je ne savais pas qu'en Israël, il y avait des solutions.  Au bout de quelques mois, j'ai eu mon gett. J'ai eu comme l'impression de naître, de découvrir que le soleil brillait. Ce ne sont pas des clichés. Je suis passé du statut d'une femme sans nom, sans définition, sans avenir à celui d'un être humain libre.

Merci à vous Katy

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